Christian Bosembe et le Conseil supérieur de l’audiovisuel du Congo (CSAC) ont laissé faire la Radio télévision nationale congolaise (RTNC) de retransmettre en direct le lancement de la campagne électorale du candidat Félix Tshisekedi ce dimanche 19 novembre au stade des Martyrs.
Du coup, des langues se délient : le CSAC n’a pas tenu parole en ce qui concerne les règles de jeu à suivre en rapport à la répartition de temps d’antenne de chaque candidat à la présidence de la République.
Rien n’est moins sûr que la télévision d’État va accorder le même temps d’antenne lors du lancement des activités des 25 autres candidats.
Que Martin Fayulu, qui lance sa campagne dans l’ex-Bandundu ce même dimanche et Moïse Katumbi ce lundi à Kisangani, n’espèrent voir la RTNC retransmettre en direct leurs activités politiques comme c’est le cas avec le candidat Félix Tshisekedi.
Le président du CSAC et son institution d’appuie à la démocratie ne sont qu’au niveau de la théorie. La pratique devient une chimère ou illusion.
Ils accordent tous les avantages possibles au Président sortant comme si nous étions encore au temps du parti État. On comprend dès lors pourquoi la totalité des candidats à la magistrature suprême ont boycotté de participer aux émissions annoncées par le CSAC.
La mission de Christian Bosembe à la tête du CSAC n’avait pas pour objectif de réguler le secteur des médias en RDC, mais plutôt celui de jouer un rôle comme dans une pièce de théâtre.
Ce dirigeant du CSAC qui s’est fait parachuter au CSAC juste pour faciliter les choses à son mentor qu’est le candidat Félix Tshisekedi. Ce qui explique tant des remous suscités dans la corporation lors de son élection contestée au poste du président du CSAC.
Avec ce laisser-aller observé dès le premier jour du lancement de la campagne électorale en vue des élections du 23 décembre, tout porte à croire que nous sommes partis pour de gloire. La RTNC, pourtant un média public, ne serait qu’au service d’un seul candidat qui est le Président de la République sortant.
Ce qui va discréditer davantage le CSAC !
Rachidi MABANDU