L’ancien président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH-RDC) est accusé avoir entretenu le détournement de 30% des fonds destinés à cette structure d’appuis à la démocratie au profit des pseudos « Intervenants extérieurs » depuis le mois d’avril 2023 dont il a refusé de révéler les noms jusqu’à ce jour.
Selon le procès verbal de la plénière du vendredi 1er septembre, plusieurs griefs ont été soulevés à charge du commissaire Paul Nsapu. Il s’agit, entre autres, des affirmations mensongères et contradiction flagrante dans un communiqué de presse rendu public en date du 31 août 2023.
Selon ce PV, Paul Nsapu a déclaré que les commissaires s’agitent pour cause de la mise sur pied d’une commission d’enquête indépendante sur la mort de Chérubin Okende, ainsi que celle d’une mission d’observation électorale dénommée MOE-CNDH « alors qu’il reconnait dans ce même communiqué que ces commissions ont été en effet instituées par la plénière ».
Déchu par la plénière, Paul Nsapu est également accusé d’avoir proféré des menaces verbales et physiques à l’endroit du collègue commissaire Richard Tshibanda en date du 9 août 2023.
Il a, par la même occasion, crié haut et fort, et en présence des cadres et agents de la CNDH, devant la porte du Commissaire : « où est-il ? S’il était là j’allais le boxer ». L’ancien président de la CNDH-RDC aurait aussi proféré des menaces physiques et verbales à l’endroit de la rapporteur adjointe en date du 9 août 2023 pour avoir refusé d’obtempérer à votre demande illégale d’accéder au fonds de la CNDH se trouvant logé à la banque TMB.
La plénière de la CNDH a laissé son garde de corps proférer des menaces aux membres du cabinet de Mme le rapporteur adjoint et a déployé des policiers lourdement armés empêchant les commissaires d’accéder dans l’enceinte de la CNDH, en date du 31 août 2023.
D’après la même source, Paul Nsapu est auteur du traffic d’influence en continu aux noms des autorités tant civiles que politiques.
C’est dans ce registre qu’il a déclaré en date du 16 août 2023 que les autorités du pays, en l’occurrence l’Inspecteur-Chef de service de l’IGF, le président de la Cour des comptes et le Président de l’Assemblée nationale vous auraient soutenu dans votre démarche d’accéder illégalement aux fonds de la CNDH à la banque TMB pour payer une dette de 120.000 USD méconnue par la plénière.
Des griefs qui ont justifié la déchéance de Paul Nsapu au profit d’un nouveau comité de la CNDH dirigé par Gisèle Kapinga.
Rachidi MABANDU