Le bilan officiel des échauffourées de mercredi 30 août à Goma au Nord-Kivu est revu à la hausse, soit de 7 à 43 morts, d’après un communiqué publié ce jeudi 31 août dans soirée par le porte-parole du Gouvernement.
D’après le rapport transmis par les autorités militaires et médicales, soutient le Gouvernement, le bilan fait état de 43 décès déplorés ; – 56 blessés, dont 20 soignés à l’Hôpital Militaire du Camp Katindo, 29 à l’Hôpital CBCA Ndosho et 7 à l’Hôpital Heal Africa ; – 158 personnes appréhendées, y compris le leader de la secte, qui se trouvent actuellement entre les mains des services habilités.
Dans cette quête, poursuit l’Exécutif national, « les manifestants ont mené des actions qui ont porté atteinte à l’ordre public, et qui ont causé la mort par lapidation d’un élément de la police entraînant ainsi une intervention des forces de l’ordre pour restaurer la quiétude et la sérénité dans la ville ».
Dans cette perspective, les services de sécurité sont formellement instruits à collaborer avec la justice militaire dans la collecte des éléments de preuve. Ceux qui ont été interpellés seront jugés en flagrance dans les prochaines heures. Aussi, rassure-t-il qu’aucune impunité ne saurait être tolérée.
Une délégation gouvernementale se rendra incessamment à Goma pour faire le point général de la situation.
« Tout en déplorant les pertes en vies humaines, le Gouvernement de la République présente
ses condoléances aux familles des victimes et exprime toute sa compassion aux blessés », peut-on lire dans ce communiqué signé par Patrick Muyaya.
Ces manifestations sont consécutives à l’appel à manifester contre la Monusco, la Force Régionale de la Communauté des États d’Afrique de l’Est et les ONG internationales, lancé par les adeptes de la secte mystico-religieuse dénommée : « La Foi Naturelle Judaïque Messianique vers les Nations (FNJMN)/Agano La Uwezo Wa Neno) Wazalendo », dirigée par M. Ephraïm Bisimwa.
R.K