Procès de Kidnapping : Le TGI Kinshasa/Gombe satisfait la clameur publique sans répondre à certaines questions

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Ni leurs aveux, ni leur coopération n’ont impressionné les juges. Comme requis par le procureur, la plus haute expression pénale, peine de mort, a été prononcée contre la totalité des malfrats par le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Kinshasa/Gombe.

Ce procès en flagrance laisse les Kinois dans la soif de connaître la vraie vérité d’autant que plusieurs questions sont restées sans réponse. Les juges ont plutôt répondu à la clameur publique sans aller au fond du sujet. Les Kinois, dans la majorité, n’ont juré que par la peine capitale des prévenus. Volonté matérialisée par les juges.

Le procès des Kidnappeurs est loin différent de celui de « 100 jours » qui a vu l’ex-Directeur de cabinet de Félix Tshisekedi passé à la barre. Là au moins le Tribunal est allé dans les détails en fouinant jusque parmi les proches des prévenus tout en prenant soin de confronter différentes sources.

Quand est-il des victimes assassinées et enterrées après les avoir extrait les organes génitaux ? Qu’ont fait le tribunal des déclarations du prévenu devant le VPM Peter Kazadi et les autres autorités civiles et militaires présentes lors de la présentation de ces criminels ?

Qu’en est-il de la dénonciation de l’implication de certains officiers militaires des FARDC et de la Police dans ces opérations de Kidnapping ? Et que dire des accusations selon lesquelles certains enquêteurs ont été de connivence avec les malfrats ?

Des questions qui taraudent encore les esprits des Kinois. Bien malin celui qui saura apporter de la lumière sur ces zones d’ombres d’autant que le Tribunal n’a pas cherché de creuser pour éclairer la lanterne de l’opinion publique.

Et pourtant, les moyens n’ont pas manqué à la justice pour aller au-delà du procès à la va-vite que le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe a proposé aux Congolais. Un service minimum qui, si l’on ne prend pas garde, pourrait s’avérer riche en rebondissement.

Tant que les questions soulevées ne trouveront pas de réponse, l’État congolais sera toujours loin d’apporter une solution définitive au phénomène de Kidnapping qui dérange la quiétude des Kinois.

Rachidi MABANDU 

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