Auteure de plusieurs exactions sur les populations dans le Grand Bandundu particulièrement au territoire de Kwamouth et dans la périphérie de Kinshasa, la milice Mobondo est signalée dans la province voisine du Kongo Central.
Des témoignages persistantes recueillies par NOUVEAUMEDIA.CD font état de la présence des personnes étrangères et non autrement identifiées notamment dans le territoire de Kimvula.
De plus en plus, des cas d’insécurité similaires à ceux vécus dans le Maï-Ndombe sont recensés à travers le Kongo Central. Mais apparemment l’autorité compétente fait encore la sourde d’oreille à la sonnette d’alarme donnée par des témoins ou victimes.
Parmi les cas d’insécurité enregistrés ces derniers jours dans la province du Prophète Simon Kimbangu figure le cas d’un bus Transco tombé dans une embuscade des personnes désignées comme les Mobondo.
Il y a moins de trois jours, un bus de Transco, qui a quitté Muanda, a été intercepté par des hommes armés en pleine nuit sur la nationale n°1, vers kimpese. Tous les passagers, ont affirmé les victimes, ont été enlevés (femmes, enfants et hommes), hormis le chauffeur qui a été ligoté sur son siège.
Ces malfrats, poursuivent nos sources, ont pris la direction de la brousse, selon le dire du chauffeur, qu’on a trouvé sain et sauf. « Quel désastre, mes amis. Notre province, n’a jamais connu pareille situation », s’est exclamé un villageois habitant à quelques mètres du lieu où le forfait a été commis.
Et, selon une autre source d’information, deux femmes qui sont allées au champ, vers km 15 de Boma, on aperçu un groupe de gens, d’autres, en tenue militaire (plus moins, une centaine). Et, quand elles sont venues alerter les autorités, ils n’étaient plus à l’endroit où ils était aperçus.
« On y a retrouvé que des boîtes des conserves vides et quelques déchets divers. Nous confirmons que nous sommes infiltrés. Faites passer le message pour que le premier citoyen du pays (j’ai nommé, le Président de la République), soit vraiment informé », a alerté une dame joint au téléphone depuis le Kongo Central.
A son tour, Un notable Kongo nous a confié que « la situation sécuritaire au Kongo Central est très grave ». « Plusieurs fais concordants attestant que l’agression contre notre pays passerait par le Kongo Central où les infiltrés sont plus d’une fois aperçus et entrent en action pour enlever, torturer, intimider et tuer les fils et filles de notre province », a-t-il expliqué.
D’où son appel au gouverneur Guy Badu de prendre immédiatement des mesures de la taille de l’ « opération ngemba » menée autrefois par le feu gouverneur Tsasa César « qui a réussi y bouter hors le Kongo Central les insurgés qui ont voulu matérialiser un plan dangereux de désintégration de la province ».
Ce notable propose également l’organisation, en toute urgence, d’une conférence de pacification du du Kongo Central où les intelligences que compte la province donneront un plan opérationnel « pour que nous échappions aux drames que vivent nos frères et sœurs de l’Est ».
Cette question de la milice Mobondo et des personnes non autrement identifiées dans la province du Kongo Central, rappelle-t-on, a été récemment évoqué par le Gouvernement au cours d’un conseil des ministres. Le VPM de l’Intérieur Peter Kazadi a fait état de la présence des personnes ressemblant aux membres de la milice Mobondo.
Cependant, aucune initiative n’a été entreprise de la part des autorités provinciales que nationales pour savoir de quoi il en était exactement question.
Rachidi MABANDU