Les deux suppléants de la députée Marie-Ange Mushobekwa injustement invalidée déjouent un piège tendu par le président de l’Assemblée nationale Christophe Mboso.
En effet, le speaker de la chambre basse du Parlement Christophe Mboso veut valider les pouvoirs des suppléantes de la député Marie-Ange Mushobekwa « injustement invalidée ». Et pour dénoncer le forcing du président de l’Assemblée nationale, les deux suppléantes de Mushobekwa ont démissionné.
L’un des suppléants de Mushobekwa en la personne de Lyly Monga a dénoncé la persécution dont sa titulaire est victime de la part de Mboso.
« Je viens par la présente auprès de votre Autorité déposer ma démission en guise de protestation contre la persécution politique dont elle (Marie-Ange Mushobekwa) est victime depuis environ douze mois », a-t-elle écrit à Mboso.
La suppléante explique que « Marie Ange Mushobekwa m’avait fait totalement confiance en me désignant au poste de première suppléante, et j’avais accepté de l’accompagner dans son combat politique parce que c’est une femme des principes et de conviction ».
Et d’ajouter : « En aucun cas, je ne peux cautionner la manière dont elle a été déchue de son mandat, en violation flagrante du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Malgré son insistance, vous vous êtes opposé à examiner son recours et en plus, vous avez refusé que la plénière souveraine puisse examiner ses moyens de défense ».
« Christophe Mboso va-t-il les forcer à siéger alors que juridiquement ils ont perdu leur statut de suppléantes après avoir démissionné ? », la question de la députée Mushobekwa reste pour le moment sans réponse du côté de l’Assemblée nationale.
Marie Ange Mushobekwa figure parmi les députés invalidés pour absentéisme. Mais toujours est-il que pour son cas, elle ne s’est jamais défendu. Le bureau Mboso est resté muet en dépit des preuves lui présentées.
Rachidi MABANDU